Rue de Rivoli

Le temps et l’espace sont liés, l’un n’existant pas sans l’autre.
Mais peut-on utiliser du temps pour générer de l’espace ?

J’ai commencé à créer des Translations dimensionnelles dans la lignée de mes Réinterprétations dimensionnelles.

En effet, la photographie n’aplatit pas seulement 3 dimensions (hauteur, largeur, profondeur), elle agrège également la quatrième dimension de notre espace, indissociable des autres : le temps.

Combien de temps décide-t-on d’aplatir dans une photographie ?

La question peut paraître étrange mais c’est un des réglages de base de toute prise de vue : une photographie ne peut tout simplement pas exister sans un certain « temps de pose ».

« Quai de la Mégisserie », Translation dimensionnelle n° t_281c
« Hôtel quartier des Halles », Translation dimensionnelle n° t_295b


La sensation d’immobilité est un leurre, tout est en mouvement en permanence.

Question de seuil de nos perceptions, ou du support technique. Or, si l’on s’attache généralement à éviter le flou, c’est à dire à gommer le temps de l’image, on peut choisir au contraire d’enregistrer davantage de temps pour mieux voir apparaître sa trace : le mouvement. Plus le temps de pose augmente, plus la quantité de temps enregistrée est importante et s’affirme dans l’image sur les autres informations.

Créer de la sculpture avec du temps.

Dans une photo nocturne, les points lumineux marquent parfaitement le mouvement du photographe ou de son sujet. J’utilise ces informations de mouvement pour recréer de la profondeur, j’opère ainsi une translation de la dimension « temps » dans la dimension « profondeur ». 

Autrement dit, je crée du volume avec du temps.

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